Il convient de penser la certification comme une démarche volontaire, recherchant bien sûr à satisfaire aux exigences logiques de normes rédigées dans un cadre universel censé s'appliquer à toutes les entreprises et à toutes les activités. Votre interprétation de ce dernier comptera résolument plus qu'une adaptation à la lettre.
L'organisation pensée, repensée, améliorée en permanence, orientée vers ses clients dont elle cherche à comprendre les attendus et les besoins, est certifiable quand elle fonctionne selon ces critères. Pas d'assujettissement passif donc à des structures et des logiques qui ne sont pas les vôtres. Pas de "manuel qualité" ni de "système qualité" qui tendent à valider que ces notions constituent une autre voie, parallèle aux voies réelles, les voies quotidiennes de l'activité. Mais un Manuel D'Organisation unique qui fond en ses principes toutes les attitudes et toutes les modalités d'organisation. Une image opérationnelle des systèmes qui concourent à l'efficacité et offrent un cadre d'action clarifié et évolutif.
Il faut avant tout travailler en utilité, associer le plus grand nombre à une appropriation des concepts et des exigences qui sont posées comme autant de pistes de réflexion et d'action pour les acteurs. Et cette réflexion collective, permanente, exige du management une approche d'animation particulière : impliquer, prendre en compte les enjeux et les contraintes, faire-faire, informer "à la bonne maille"…
Chacun doit pouvoir faire se représenter mentalement l'image de sa propre organisation, le système né de l'émergence de cette lucidité sera alors compris et appliqué.
L'esprit ici compte bien plus que la lettre et mon activité d'auditeur me le confirme chaque jour. La qualité mérite de voir convoquer en permanence notre intelligence et notre modestie devant les problèmes. Elle suppose une mise en excellence des rapports entre individus et des relations entre services et fonctions. Avant tout.
|